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LE CORPS PARLANT

Xe Congrès de l’ AMP,

Rio de Janeiro 2016

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I /b. Compulsion de répétition et pulsion de

mort

« Au-delà du principe de plaisir » (1919-1920 [1920g]),

Œuvres

complètes vol. XV. Paris, PUF, 2002

« (…) la vie de rêve de la névrose traumatique se caractérise en ceci qu’elle

ramène sans cesse le malade à la situation de son accident (…). »

p.

283

« (…) la compulsion de répétition ramène aussi ces expériences vécues du passé

qui ne comportent aucune possibilité de plaisir et qui même en leur temps n’ont

pu apporter satisfaction, serait-ce pour les motions pulsionnelles depuis lors

refoulées. »

p. 290-291

« Toutes ces circonstances non souhaitées et toutes ces situations affectives

douloureuses sont maintenant répétées dans le transfert par le névrosé (…). »

p. 291

« (…) cette action est malgré tout répétée ; une contrainte [compulsion] pousse

à cela. »

p. 292

« (…) nous trouverons le courage d’admettre qu’il y a effectivement dans la vie

psychique une compulsion de répétition qui passe outre au principe de plaisir.

Nous serons donc à présent enclins à rapporter à cette compulsion les rêves des

névrosés du fait d’accident et l’impulsion de l’enfant au jeu. »

p. 293-294

« Ces rêves [de la névrose traumatique] cherchent à procéder au rattrapage,

sous-développement d’angoisse, de la maîtrise du stimulus, dont le manque est

devenu la cause de la névrose traumatique. »

p. 303

« Cette libido narcissique était naturellement aussi la manifestation de la force

des pulsions sexuelles, au sens analytique, que l’on ne put qu’identifier avec les

«pulsions d’autoconservation» admises dès le départ. Ainsi l’opposition originelle

entre pulsions du moi et pulsions sexuelles était-elle devenue inadéquate. »

p. 325

Au-delà du principe de plaisir

(1920), Payot, 2013

Substance vivante et fonction du pare-excitations

« Mais nous avons plus à dire de la vésicule vivante et de sa couche réceptrice

d’excitations. Ce petit fragment de substance vivante est plongé dans un monde

extérieur chargé des énergies les plus fortes et il succomberait sous les coups

des excitations qui en proviennent s’il n’était pourvu d’un

pare-excitations

qu’il

acquiert ainsi : sa couche la plus superficielle abandonne la structure propre au

vivant, devient dans une certaine mesure anorganique e fonctionne désormais

comme une enveloppe ou membrane spéciale qui tient l’excitation à l’écart. (…)

Par son dépérissement, la couche extérieure préserve du même destin toutes

les couches plus profondes, du moins tant que des excitations ne surviennent

pas avec une telle force qu’elles font effraction dans le pare-excitations. Pour

l’organisme vivant, la fonction de pare-excitations est presque plus importante

que la réception d’excitations

. »

p. 77-78

Traumatisme : effraction des excitations externes dans le pare-excitations

« Nous appelons

traumatiques

les excitations externes assez fortes pour faire

effraction dans le pare-excitations. Je crois qu’on ne saurait comprendre le

concept de traumatisme sans le mettre ainsi en rapport avec la notion d’une

mise à l’écart, d’ordinaire efficace, des excitations. Un événement comme

le traumatisme externe provoquera à coup sûr une perturbation de grande

envergure dans le fonctionnement énergétique de l’organisme et mettra en

mouvement tous les moyens de défense. Mais ici le principe de plaisir est

tout d’abord mis hors d’action. Il n’est plus question d’empêcher l’appareil

psychique d’être submergé par de grandes sommes d’excitation ; c’est bien plutôt

une autre tâche qui apparaît : maîtriser l’excitation, lier psychiquement les

sommes d’excitation qui ont pénétré par effraction pour les amener ensuite à la

liquidation

. »

p. 81-82

Au-delà du principe de plaisir

« Si les rêves de la névrose d’accident ramènent si régulièrement les malades

à la situation de l’accident, ils ne sont assurément pas par là au service de

l’accomplissement de désir, même si la production hallucinatoire de celui-ci

est devenue leur fonction sous la domination du principe de plaisir. Nous

pouvons admettre que par leur caractère répétitif ils se mettent à la disposition

d’une autre tâche qui doit être accomplie avant que la domination du principe

de plaisir puisse commencer. Ces rêves ont pour but la maîtrise rétroactive de

l’excitation sous-développement d’angoisse, cette angoisse dont l’omission a été

la cause de la névrose traumatique. Ils nous ouvrent ainsi une perspective sur

une fonction de l’appareil psychique qui, sans contredire le principe de plaisir,

est pourtant indépendante de lui et semble plus originaire que la recherche du

gain de plaisir et l’évitement du déplaisir. »

p. 86-87

Une définition de la pulsion

«

Une pulsion serait une poussée inhérente à l’organisme vivant vers le rétablissement

Le retour à Freud