

LE CORPS PARLANT
Xe Congrès de l’ AMP,
Rio de Janeiro 2016
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d’un état antérieur
que cet être vivant a dû abandonner sous l’influence de
forces extérieures ; elle serait une sorte d’élasticité organique ou, si l’on veut,
l’expression de l’inertie dans la vie organique
. »
p. 96
La première pulsion : pulsion du retour à l’inanimé
« S’il nous est permis d’admettre comme un fait d’expérience ne souffrant pas
d’exception que tout être vivant meurt, fait retour à l’inorganique, pour des
raisons internes, alors nous ne pouvons que dire : le but de toute vie est la mort
et, en remontant en arrière, le non-vivant était là avant le vivant.
Il advint un jour que les propriétés de la vie furent suscitées dans la matière
inanimée par l’action d’une force qu’on ne peut encore absolument pas se
représenter. (…) La tension survenue dans la substance jusque-là inanimée
cherche alors à se réduire ; ainsi était donnée la première pulsion, celle du retour
à l’inanimé. »
p. 100
« Psychanalyse et Théorie de la libido » (1922 [1923a]), Œuvres
complètes vol. XVI. Paris, PUF, 2010
« Il fallut élargir le concept du sexuel jusqu’à ce qu’il englobe plus que la
tendance à l’union des deux sexes dans l’acte sexuel ou à la provocation de
sensations de plaisir déterminées au niveau des organes génitaux. »
p. 193
« Les pulsions d’autoconservation étaient donc aussi de nature libidinale,
c’étaient des pulsions sexuelles qui avaient pris pour objet, au lieu des objets
extérieurs, le moi propre. (…) au lieu d’un conflit entre pulsions sexuelles et
pulsions du moi, il valait mieux parler du conflit entre libido d’objet et libido du
moi (…). »
p. 206-207
« Le moi et le ça » (1922 [1923b]), Œuvres complètes vol. XVI. Paris,
PUF, 2010
Le moi est avant tout un moi corporel
« Le moi est avant tout un moi corporel, il n’est pas seulement un être de
surface, mais lui-même la projection d’une surface. »
p. 270
Le moi : une projection mentale de la surface du corps
« C’est-à-dire : le moi est finalement dérivé de sensations corporelles,
principalement de celles qui ont leur source dans la surface du corps. Il peut
ainsi être considéré comme une projection mentale de la surface du corps (…). »
Note en bas de page
« (…) l’Éros poursuit le but de compliquer la vie en rassemblant, de
façon toujours plus extensive, la substance vivante éclatée en particules, et
naturellement, en plus, de la maintenir. »
p. 283
« Autoprésentation » (1924 [1925d]), Œuvres complètes vol. XVII.
Paris, PUF, 1992
« (…) des considérations biologiques semblaient interdire qu’on se contentât de
l’hypothèse d’une espèce unique de pulsions. »
p. 104
« Inhibition, symptôme et angoisse » (1925 [1926d]), Œuvres
complètes vol. XVII. Paris, PUF, 1992
Le symptôme, substitut d’une satisfaction pulsionnelle qui n’a pas eu lieu
« Le symptôme serait indice [signe] et substitut d’une satisfaction pulsionnelle
qui n’a pas eu lieu (…). »
p. 209
« Le malaise dans la culture » (1929 [1930a]), Œuvres complètes vol.
XVIII. Paris, PUF, 2002
La pulsion de mort
« (…) la pulsion de mort travaillait silencieusement, à l’intérieur de l’être vivant,
à la dissolution de celui-ci (…). »
p. 305
Tout n’est pas libido dans la pulsion
« (…) à chaque manifestation pulsionnelle participe de la libido, mais en elle
tout n’est pas libido. »
p. 307
« Nouvelle suite des leçons d’introduction à la psychanalyse » (1933
[1933a]), Œuvres complètes vol. XIV Paris, PUF, 2004
« La source [de la pulsion] est un état d’excitation dans le corporel, le but,
la suppression de cette excitation (…), son but interne reste, chaque fois,
la modification corporelle ressentie comme satisfaction. »
p. 179
« L’homme Moïse et la religion monothéiste » (1934-1938 [1939a]),
Œuvres complètes vol. XX. Paris, PUF, 2010
« (…) les premiers [effets du traumatisme] sont des efforts pour remettre en
œuvre le traumatisme (…). On réunit ces efforts sous le nom de
fixations
au
traumatisme et de
compulsion de répétition. »
p. 154
Le retour à Freud