

LE CORPS PARLANT
Xe Congrès de l’ AMP,
Rio de Janeiro 2016
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« (…) l’indépendance du choix d’objet par rapport au sexe de l’objet (…)
apparaît comme étant l’élément originel. »
p. 78
La pulsion sexuelle est indépendante de son objet
« La pulsion sexuelle est vraisemblablement d’abord indépendante de son
objet et sans doute n’est-ce pas non plus aux attraits de celui-ci qu’elle doit son
apparition. »
p. 80
« (…) la nature de la pulsion sexuelle est éclairée par le fait qu’elle autorise une
si grande variation et une telle dépréciation de son objet (…). »
p. 81
« Certains lieux du corps [les zones érogènes] (…) ont en quelque sorte la
prétention d’être considérées et traitées elles-mêmes comme des organes
génitaux. »
p. 86
La pulsion sexuelle est faite de composantes
« Si elles [les perversions] permettent une analyse – une décomposition – c’est
nécessairement qu’elles sont de nature composée. Nous pouvons trouver là un
signal nous indiquant que la pulsion sexuelle n’est peut-être rien de simple, mais
qu’elle est faite de composantes (…). »
p. 96
Les symptômes sont l’activité sexuelle des malades
« (…) la vie sexuelle des personnes concernées [les névrosés] se manifeste (…)
dans ces symptômes (…). Les symptômes sont (…) l’activité sexuelle des
malades. »
p. 97
« (…) les symptômes constituent un substitut de tendances qui tirent leur force
de cette source qu’est la pulsion sexuelle. »
p. 98
La pulsion : un concept-frontière
« Le concept de pulsion nous apparaît comme un concept-frontière entre le
psychique et le somatique. »
p. 101-102
« (…) quelque chose d’inné [à tous les êtres humains] se trouve effectivement à
la base des perversions (…). »
p. 105
« (…) la succion voluptueuse [le suçotement rythmiquement répété] est reliée
à une totale absorption d’attention, elle conduit (…) soi-même à une réaction
motrice dans une sorte d’orgasme. »
p. 114-115
La pulsion est autoérotique
« (…) la pulsion n’est pas orientée sur d’autres personnes ; elle se satisfait sur le
corps propre, elle est
autoérotique
(…). »
p. 116
« Sur le suçotement, ou succion voluptueuse, nous avons déjà noté les trois
caractères essentiels d’une manifestation sexuelle infantile. Celle-ci apparaît
par
étayage
sur l’une des fonctions corporelles importantes pour la vie, elle
ne connaît encore aucun objet sexuel, étant
autoérotique
, et son but sexuel se
trouve sous la domination d’une
zone érogène. »
p. 118
« Le but sexuel de la pulsion infantile consiste à provoquer la satisfaction par la
stimulation appropriée de telle zone érogène choisie d’une façon ou d’une autre.
Cette satisfaction doit avoir été vécue auparavant pour laisser derrière elle un
besoin d’être répétée (…). »
p. 119
« (…) ces diverses pulsions partielles aspirent à l’acquisition de plaisir sans
connexion ni dépendance réciproques. »
p. 133
« Lorsque la toute première satisfaction sexuelle était encore liée à l’ingestion de
nourriture, la pulsion sexuelle avait un objet sexuel en dehors du corps propre,
dans le sein maternel. Elle le perdit seulement plus tard (…). La pulsion sexuelle
devient alors en règle générale autoérotique (…). »
p. 160
La pulsion sexuelle humaine est prédisposée aux perversions
« (…) l’idée s’imposa à nous que la prédisposition aux perversions était la
prédisposition originelle et universelle de la pulsion sexuelle humaine. »
p. 169
« Les excitations provenant de toutes ces sources [les zones érogènes] n’entraient
pas (…) en composition, mais poursuivaient chacune son but isolément, lequel
est simplement le gain d’un certain plaisir. »
p. 171
« Du rabaissement généralisé de la vie amoureuse (Contributions
à la psychologie de la vie amoureuse II) » (1912 [1912d]), Œuvres
complètes - vol. XI. Paris, PUF, 2009
La pulsion sexuelle n’est pas favorable à la pleine satisfaction
« (…) on devrait tenir compte de la possibilité que quelque chose dans la nature
de la pulsion sexuelle elle-même n’est pas favorable à ce que se produise la pleine
satisfaction. »
p. 139
« Pour introduire le narcissisme » (1913-1914 [1914c]), Œuvres
complètes - vol. XII. Paris, PUF, 2005
« Nous formons ainsi la représentation d’un investissement libidinal
originel du moi, dont plus tard quelque chose est cédé aux objets, mais qui,
fondamentalement, persiste (…). »
p. 220
Le retour à Freud