

LE CORPS PARLANT
Xe Congrès de l’ AMP,
Rio de Janeiro 2016
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« Que tout être vivant se dénomme comme trique, c’est ce qu’un certain nombre
d’études anatomiques (…) confirme. Le tore se présente comme ayant deux
trous (…) il en va de même pour le corps. »
p. 14
« Propos sur l’hystérie » (1977), Quarto N°2, 1981
Les mots font corps
« (…) l’inconscient n’a de corps que de mots. (…) L’inconscient ? Je propose de
lui donner un autre corps parce qu’il est pensable qu’on pense les choses sans les
peser, il y suffit des mots ; les mots font corps (…). »
p. 8
Le corps parlant ne se reproduit que par un malentendu de sa jouissance
«
More geometrico
… à cause de la forme, l’individu se présente comme il est
foutu, comme un corps. Un corps, ça se reproduit par une forme. Le corps
parlant ne peut réussir à se reproduire que par un ratage, c’est-à-dire grâce à un
malentendu de sa jouissance. »
p. 10
3.
Les aphorismes de
Jacques-Alain Miller
1994 – 2014
« Les prisons de la jouissance » (Conférence inaugurale des IIIe
Journées de l’EOL « Images et regards » 1994), La Cause freudienne
N°69, 2008
Le sujet, c’est un sujet dans un corps
« Premièrement, le dernier enseignement de Lacan rend sa dignité à l’imaginaire
et en fait l’égal du symbolique et du réel. (…) Le second point (…) c’est
que Lacan a commencé avec l’imaginaire, qu’il a repensé et reformulé le moi
freudien à partir de la relation du sujet à l’image spéculaire, mais le sujet est ici
un individu, c’est un sujet dans un corps. De manière telle que dans les mains
de Lacan, le stade du miroir illustre les pouvoirs de l’image, tantôt de l’image de
soi, tantôt de l’image de l’autre. (…) Dans le cours de son enseignement, s’il a
bien resitué cette référence, il ne l’a jamais abandonnée. »
p. 114-115
L’imaginaire c’est le corps
« La
Gestalt
en jeu dans le supposé stade du miroir est la forme du corps. Dans
notre considération théorique, à partir de Lacan, le corps est essentiellement
une forme. Il s’agit non seulement de la forme du corps comme distinct de
l’organisme en tant qu’il n’est pas un réel biologique mais bien une forme.
De telle sorte que cela impliquerait, depuis le début de l’enseignement de
Lacan, que le corps est imaginaire. Finalement au moment de son dernier
enseignement, Lacan viendra à formuler que l’imaginaire c’est le corps. »
p. 115
Jacques-Alain Miller