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LE CORPS PARLANT

Xe Congrès de l’ AMP,

Rio de Janeiro 2016

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Le corps de l’enfant est objet a

« Lacan donne raison au marquis de Sade quand celui-ci énonce qu’on peut

jouir seulement d’une partie du corps de l’autre. Mais ce n’est pas la vérité du

corps de l’enfant ; concernant l’enfant, on peut jouir de son corps en totalité. Et

pour lui, nous pouvons dire que son corps, dans sa totalité, est objet petit

a.

»

p. 95

Nous faisons la différence entre la jouissance du corps comme tel et la

jouissance phallique

« Dans cette mesure nous faisons la différence entre la jouissance du corps

comme tel et la jouissance phallique – la jouissance du phallus -, qui est situable,

cernable, close sur elle-même ; c’est une jouissance qui est réellement le privilège

d’un organe déterminé. Ainsi, nous faisons une distinction, dans la psychanalyse,

entre le corps livré à la jouissance dans sa totalité et la concentration libidinale

sur l’organe. »

p. 95

La jouissance phallique est hors du corps

« La jouissance phallique est hors du corps, (…) elle fait exploser l’écran de

l’imaginaire corporel »

p. 95

« La jouissance du corps semble être asexuée. »

p. 96

La prééminence de l’image du corps propre vient cacher un manque

essentiel

« Cette prééminence de l’image du corps propre est un trait de l’espèce humaine.

(…) On ne peut pas comprendre le privilège spécifique de cette image,

l’importance qu’elle a chez les êtres humains, sans supposer qu’elle vient cacher

un manque essentiel. »

p. 96

Le corps propre s’expérimente en déficit

« (…) on peut dire que référé à cette image, comparée à la forme visuelle

intégrée, le corps propre s’expérimente en déficit. »

p. 97

« Le lieu que l’Autre occupe se personnifie dans l’image du corps. »

p. 97

Il y a d’abord l’intérêt pour l’image du corps propre et la castration

s’introduit seulement après

« Dans le Séminaire IV, Lacan ajoute qu’en effet, dans le stade du miroir, il n’y

a pas seulement la jubilation mais que la dépression s’introduit également. C’est

dire que la signification qui s’introduit à partir de l’image spéculaire, loin d’être

stable, est une signification vacillante. Et ici, ce qui apparaît comme fortuit,

comme cause accidentelle, c’est l’image du corps. Mais ceci est une version

Jacques-Alain Miller

La jouissance est impensable sans le corps

« Dire que le corps est une forme, que le corps est imaginaire, que l’imaginaire

est le corps, a de l’importance, (…) en tant que la jouissance – catégorie

populaire, catégorie stimulante – est impensable sans le corps. Comme le dit

Lacan, il appartient au corps seulement de jouir ou de ne pas jouir. »

p. 115

La jouissance en tant qu’associée au corps est liée à l’imaginaire

« Dans la dernière partie de son enseignement nous trouvons tant et plus ce mot

de jouissance. Mais dans la partie classique où la trouver, où la situer ? Il est peu

fait mention de ce terme dans les

Ecrits

de Lacan, mais pensez au commentaire

de Lacan sur le cas Schreber. On le trouve précisément au moment où Lacan

parle de la jouissance narcissique que tire Schreber de son image, et avant, dans

le texte même de sa thèse du stade du miroir, en 1948, on trouve cette notion

de jouissance un peu dissimulée quand Lacan parle de la « jubilation du sujet »,

c’est-à-dire que le sujet se réjouit de sa relation à l’image spéculaire. (…) Ainsi la

jouissance est en tant qu’associée au corps est liée à l’imaginaire. »

p. 116

Nous trouvons des images qui emprisonnent la jouissance du sujet

« Nous trouvons dans l’expérience analytique ces images inoubliables qui ne

peuvent s’effacer (…) ces images qui paraissent contenir la jouissance, qui la

retiennent, qui emprisonnent la jouissance du sujet. »

p. 116

Le plus important, c’est ce qui ne peut pas se voir

« L’imaginaire postsymbolique est très différent de l’imaginaire présymbolique

d’avant l’introduction de ce registre. Comment se transforme le concept

d’imaginaire une fois introduit celui du symbolique ? En quelque chose de très

précis. Le plus important c’est ce qui ne peut pas se voir. »

p. 116-117

« L’image du corps en psychanalyse » (Conférence de clôture des VIIIe

Journées de psychanalyse en Andalousie, Grenade, 1995), La Cause

freudienne N°68, 2008

« Le corps de l’autre, qui est une image, est d’avant le corps propre. »

p. 94

« Le corps s’introduit dans le champ de la jouissance par l’image du corps des

autres.

Ce n’est pas par l’image du corps propre que le corps s’introduit dans le champ

de la jouissance, mais par l’image du corps des autres. »

p. 94