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LE CORPS PARLANT

Xe Congrès de l’ AMP,

Rio de Janeiro 2016

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La jouissance est tout ce qui relève de la distribution du plaisir dans le corps

« J’y articule que la dialectique même du plaisir , à savoir ce qu’elle comporte

d’un niveau de stimulation à la fois recherché et évité, d’une juste limite, d’un

seuil, implique la centralité d’une zone, disons, interdite, parce que le plaisir y

serait trop intense. Cette centralité, c’est là ce que je désigne comme le champ

de la jouissance, la jouissance elle-même se définissant comme étant tout ce qui

relève de la distribution du plaisir dans le corps. »

p. 224

Le corps séparé de la jouissance

« Aussi bien, à propos du rêve célèbre

Il ne savait pas qu’il était mort

, ai-je dès

longtemps marqué à la ligne supérieure de mon graphe

il ne savait pas

comme

la mise en question de l’énonciation comme telle du sujet divisé à l’origine.

(…) Nous trouvons là tout de suite les thèmes fondamentaux sur lesquels j’ai

insisté. Si le désir de l’Autre est tel qu’il soit fermé, c’est qu’il s’exprime en ceci,

caractéristique de la scène traumatique, que le corps y est aperçu comme séparé

de la jouissance. La fonction de l’Autre ici s’incarne. Elle est ce corps en tant que

perçu comme séparé de la jouissance. »

p. 274

Le corps de l’obsessionnel est purifié de la jouissance

« Le corps, le corps idéalisé et purifié de la jouissance, réclame du sacrifice de

corps. C’est là un point très important pour comprendre ce que je vous ai

annoncé la dernière fois et que je ne dois faire que télescoper, c’est à savoir la

structure de l’obsessionnel. »

p. 372

Le Séminaire

, Livre XVII,

L’envers de la psychanalyse

(1969 - 1970).

Paris, Seuil, 1991

La collusion de l’idée imaginaire du tout avec l’idée de satisfaction

« L’idée imaginaire du tout telle qu’elle est donnée par le corps, comme

s’appuyant sur la bonne forme de la satisfaction, sur ce qui, à la limite, fait

sphère, a toujours été utilisée dans la politique, par le parti de la prêcherie

politique. Quoi de plus beau, mais aussi quoi de moins ouvert ? Quoi qui

ressemble plus à la clôture de la satisfaction ? La collusion de cette image avec

l’idée de la satisfaction, c’est ce contre quoi nous avons à lutter chaque fois que

nous rencontrons quelque chose qui fait nœud dans le travail dont il s’agit, celui

de la mise au jour par les voies de l’inconscient. »

p. 33

La vérité, un mi-corps qui sort du puits

« La vérité, on ne peut jamais la dire qu’à moitié. Notre chère vérité de l’imagerie

d’Epinal qui sort du puits, ce n’est jamais qu’un corps. (…) Je pense que vous

voyez ce que veut dire ici la fonction de l’énigme – c’est un mi-dire, comme la

Chimère apparaît un mi-corps, quitte à disparaître tout à fait quand on en a

donné la solution. Un savoir en tant que vérité – cela définit ce que doit être la

structure de ce que l’on appelle une interprétation. »

p. 39

L’affinité de la marque avec la jouissance du corps même

« Dans la pratique érotique que j’évoque, qui est la flagellation, pour l’appeler

par son nom au cas il y aurait ici des archi-sourds, le jouir prend l’ambiguïté

même par quoi c’est à son niveau, et à nul autre, que se touche l’équivalence

du geste qui marque, et du corps, objet de jouissance. Jouissance de qui ? (…)

Est- il sûr que cela veuille dire jouissance de l’Autre ? Certes, c’est une des voies

d’entrée de l’Autre dans son monde, et assurément, elle, non réfutable. Mais

l’affinité de la marque avec la jouissance du corps même, c’est là précisément où

s’indique que c’est seulement de la jouissance, et nullement d’autres voies, que

s’établit la division dont se distingue le narcissisme, de la relation à l’objet. »

p. 55

Qu’est-ce qui a un corps et qui n’existe pas?

« Nous voici reconduits à ceci, de fait, qu’un corps peut être sans figure. Le

père, ou l’autre, quel qu’il soit, qui ici joue le rôle, assure la fonction, assure la

fonction, donne la place, de la jouissance, il n’est point même nommé. Dieu

sans figure, c’est bien le cas. Il n’est néanmoins pas saisissable, sinon en tant que

corps. Qu’est-ce qui a un corps et qui n’existe pas ? Réponse – le grand Autre. Si

nous y croyons, à ce grand Autre, il a un corps, inéliminable de la substance de

celui qui a dit Je suis ce que je suis. »

p. 74

Le lis des champs, un corps tout entier livré à la jouissance

« C’est vrai que le lis des champs, nous pouvons bien l’imaginer comme un

corps tout entier livré à la jouissance. Chaque étape de sa croissance identique

à une sensation sans forme. Jouissance de la plante. Rien en tout cas ne permet

de lui échapper. C’est peut-être une douleur infinie d’être une plante. Enfin

personne ne s’amuse à rêver à ça, sauf moi. Il n’en est pas de même pour

l’animal qui a (…) la possibilité de se mouvoir pour obtenir surtout le moins de

jouissance. C’est ce qu’on appelle le principe du plaisir. Ne restons pas là où on

jouit (…). »

p. 87-88

La répétition, dénotation du trait unaire en tant qu’il commémore une

irruption de jouissance

« La répétition, ça ne veut pas dire – ce qu’on a fini, on le recommence, comme

la digestion ou quelque autre fonction physiologique. La répétition, c’est une

dénotation précise d’un trait que je vous ai dégagé du texte de Freud comme

Jacques Lacan